Les banques françaises peuvent compter sur un environnement national parmi les plus solides au monde, qui pèse favorablement sur leur notation, a indiqué mardi l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) dans une étude.

Pour déterminer la note d'une banque, S&P s'appuie sur l'évaluation du risque « domestique », lié à l'industrie bancaire et à l'économie du pays, ainsi que sur la qualité de crédit intrinsèque à l'établissement. Concernant le premier volet, l'agence estime que « les caractéristiques domestiques du secteur bancaire français sont actuellement parmi les plus solides au monde, tant sur le plan économique que sur le plan de l'industrie ». « La composante domestique est donc un point fort de la notation des banques françaises », précise S&P.

Les prix de l'immobilier, un point noir

L'agence relève que « l'économie française est riche, diversifiée et stable », que les portefeuilles de crédit sont de très bonne qualité et que les risques de déséquilibres économiques internes « sont faibles ». Quant au risque lié au secteur bancaire français, S&P constate qu'il affiche « une capacité bénéficiaire récurrente » et que « (son) appétit pour le risque est modéré, et même en baisse depuis plusieurs années ».

En contrepoint de ces éléments positifs, l'agence cite notamment le niveau élevé de l'endettement de l'Etat, les prix de l'immobilier qu'elle juge « surévalués » et le recours important des grandes banques françaises au refinancement à court terme.