Le groupe bancaire BPCE a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net pratiquement doublé (+92,5%), à 639 millions d'euros, bénéficiant d'un effet de base favorable lié à la dépréciation de titres souverains grecs l'an passé.

Le groupe bancaire avait vu son résultat net être plombé de juillet à septembre 2011 à hauteur de 507 millions d'euros par une décote supplémentaire de 60% des obligations grecques de son portefeuille.

BPCE a également confirmé son objectif d'un ratio de fonds propres durs (capital et bénéfices mis en réserve par rapport aux crédits accordés) supérieur à 9% fin 2013, dans le cadre du futur cadre réglementaire Bâle III censé s'appliquer à partir du 1er janvier.

Comme ses concurrents, l'établissement né de la fusion des réseaux Caisse d'Epargne et Banque Populaire s'est à cet égard lancé dans une course au renforcement de ses fonds propres et à la réduction de ses besoins en refinancement. Dans ce domaine, il souligne avoir déjà atteint son objectif, en ayant réduit au 30 septembre de 31,1 milliards d'euros son besoin de refinancement de marché, pour un but initialement fixé entre 25 et 35 milliards.

L'épargne de bilan en croissance

Le groupe souligne que son bénéfice net a été rongé à hauteur de 87 milliards par une réévaluation de sa dette propre, liée à l'amélioration des conditions de marché, un élément défavorable dont ont également souffert BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. Le coût du risque (impayés sur les crédits) a grimpé de 13,5% à 447 millions d'euros, hors dépréciation des titres d'Etat grecs, ce qui témoigne de « la détérioration du climat économique », selon la banque.

Du côté de son porte-feuille obligataire, BPCE met en avant que son exposition à la dette souveraine de la Grèce, de l'Irlande, du Portugal, de l'Espagne et de Chypre s'élève à 300 millions d'euros environ. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) ressort pour sa part en repli de 3%, à 5,31 milliards d'euros.

Par réseau, Banque Populaire a enregistré un PNB en baisse de 4,1%, à 1,48 milliard d'euros et un bénéfice net de 232 millions. De son côté, Caisse d'Epargne a vu son produit net bancaire progresser de 2,2% à 1,65 milliard pour une contribution au résultat net de BPCE de 273 millions. Les deux réseaux ont aussi vu leur épargne de bilan, très prisée en vue de l'entrée en vigueur de Bâle III, progresser de 7,9% sur un an.