L'idée d'étendre l'assiette de la redevance audiovisuelle, désormais appelée contribution à l'audiovisuel public, aux résidences secondaires est « un bricolage et un véritable retour en arrière », a estimé samedi le député UMP Patrice Martin-Lalande, spécialiste des médias.

L'extension de la redevance audiovisuelle aux résidences secondaires, supprimée par la droite dans le cadre de la loi de finances de 2005, pourrait se faire en 2013 si un amendement PS au projet de budget est adopté. Rapporteur spécial du budget des médias à l'Assemblée sous les deux précédentes législatures, M. Martin-Lalande juge dans un communiqué que « l'élargissement de la contribution à l'audiovisuel public aux résidences secondaires engendrera des difficultés techniques et d'importants coûts de collecte sans pour autant améliorer le financement du service public de la télévision ».

Il met en revanche en avant les effets de la réforme de la collecte de la redevance, qui, « comme l'a constaté la Cour des Comptes en 2008 », « permet de réaliser chaque année 100 millions d'euros d'économies de frais de collecte » et « facilite la gestion des exonérations sociales » et « assure finalement mieux le financement du service public, tout en modernisant l'État ».

Des députés PS proposent de créer une demi-redevance audiovisuelle pour les résidences secondaires et de limiter en échange la hausse de la redevance pour les résidences principales à 2 euros, contre 4 initialement prévu. Cette mesure rapporterait 164 millions d'euros pour l'audiovisuel public en 2013 avec une redevance de 64 euros pour les résidences secondaires en 2013 en métropole et de 41 euros dans les départements d'Outre-mer.