La banque en ligne ING Direct, filiale française de la néerlandaise ING, compte actuellement 840.000 clients et en a gagné 40.000 en net (ouvertures moins fermetures) en 2011, a indiqué mardi Benoît Legrand, son directeur général, lors d'une conférence de presse.

Durant l'année écoulée, l'établissement a évolué dans un environnement difficile, marqué par l'émergence d'offres agressives des grandes banques de la place désireuses de collecter de l'épargne et des liquidités. « Il y a une concurrence qui est beaucoup plus acharnée », a concédé M. Legrand, le livret d'épargne d'ING Direct (livret orange) étant historiquement un produit d'appel phare pour la banque.

Il juge néanmoins que cette bataille autour des dépôts « aide les consommateurs à une prise de conscience » quant aux possibilités de rémunération de l'épargne.

Une épargne de 11 milliards d'euros

Présent depuis 12 ans en France, ING Direct affiche un encours de 14 milliards d'euros, dont 11 milliards d'épargne et 3 milliards en assurance-vie et sur les comptes-titres (Bourse). Côté crédit, la banque réfléchit depuis plusieurs années à une offre de prêt immobilier mais ne se lancera pas en 2012, a indiqué M. Legrand. Elle prévoit, en revanche, d'ouvrir une nouvelle agence, qui complèterait celle de Paris, unique pour l'instant.

« Il est important d'avoir un point de présence physique », a expliqué M. Legrand, révélant que lors d'opérations de promotion sur l'épargne, 20% des dépôts collectés le sont par le biais de la seule succursale d'ING Direct en France. La banque étudie donc un renforcement de ses implantations mais n'ira pas au-delà d'une « petit poignée » d'agences. « L'objectif, c'est d'avoir un modèle à coûts bas », a-t-il justifié, ce qui ne serait plus possible en développant un vrai réseau d'agences.