Selon l'indice définitif notaires-Insee publié jeudi, les prix des logements anciens ont augmenté de 1,1% au troisième trimestre, par rapport au deuxième trimestre, et de 6,7% sur un an, dopés par le bond du marché parisien mais aussi par une hausse en province.

« Sur un an, les prix sont en forte hausse » avec un bond de 6,7%, indique l'Insee dans sa note mensuelle de conjoncture des Notaires de France. Ils progressent de 9,1% pour les prix des appartements et de 4,9% pour ceux des maisons.

En province, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,9% au troisième trimestre pour les appartements comme pour les maisons. Sur un an, les prix des logements anciens progressent de 4,3% pour les deux types de biens. En Ile-de-France, la hausse sur le trimestre est de 1,6%. Sur un an, « les prix franciliens progressent très nettement (+12,1%) », précise l'Insee qui souligne que « la hausse est plus marquée pour les appartements (+14,3%) que pour les maisons (+7,5%) ». Elle atteint 19,1% pour les appartements parisiens.

Recul des ventes à Paris

Le marché montre « une résistance qui nous paraît surprenante », a déclaré Christian Lefebvre, président de la Chambre des Notaires de Paris, lors d'une conférence de presse. A Paris, les prix ont en effet poursuivi leur progression (+2,7%) même si elle est moins marquée que les mois précédents. Le prix moyen des appartements au mètre carré atteint maintenant dans la capitale 8.360 euros. Signe toutefois d'un inflexion du marché: en Ile-de-France le nombre de transactions sur les logements anciens a reculé de 4% au troisième trimestre. Sur Paris, le volume des ventes est même en recul de 9%.

Malgré tout, 826.000 ventes de logements anciens ont été conclues sur les douze mois de septembre 2010 à août 2011, en augmentation de 2,1% par rapport aux transactions conclues de juin 2010 à mai 2011. Sur un an, la hausse est très marquée, avec +13,9% par rapport à la période allant de septembre 2009 à août 2010.

Quel sera l'impact de la crise ?

Autre signe d'évolution du marché, en Ile-de-France, « nous constatons que les acquéreurs ont repris un peu la main et que la négociation est revenue sur le marché », selon Eric Delecroix, notaire à Antony. Malgré tout, les acheteurs rencontrent des problèmes d'obtention de crédits, expliquent les notaires, qui affirment constater « pas mal de refus de crédit ».

Pour les prochains mois, les notaires estiment que le marché pourrait se « gripper » en raison de la crise économique et financière et d'un « accès au crédit qui pourrait être plus difficile et plus coûteux ». Ils rappellent toutefois que le « contexte globalement anxiogène et l'absence de placements alternatifs sécurisés » peuvent conforter la valeur-refuge du logement et stimuler la demande.