Selon une étude publiée lundi, crise des dettes publiques et fluctuations sur les marchés pourraient se traduire par un « revers de fortune » en 2011 pour les grands gérants de fonds d'investissement.

En 2010, les actifs gérés par les 500 plus grands gérants de fonds d'investissement dans le monde ont augmenté de 4% pour atteindre 65.000 milliards de dollars, selon une étude du cabinet de conseil Towers Watson et du quotidien financier Pensions and Investments. En 2009, les actifs de ces fonds avaient progressé de 16%. Leur niveau de 2010 reste toutefois en-dessous de celui de 2007, quand ces actifs représentaient 69.000 milliards de dollars, rappelle l'étude.

Alors que nombre d'entre eux ont « renoué avec la rentabilité en 2010, les fluctuations récentes des marchés et les diverses crises des dettes souveraines pourraient bien se traduire par un revers de fortune en 2011 », estime Thierry de la Noue, directeur du département investissement chez Towers Watson à Paris, cité dans le communiqué.

Axa premier Français

Les banques sont majoritaires parmi les vingt premiers gérants de fonds, et onze de ces vingt fonds sont basés aux Etats-Unis, huit en Europe et un seul au Japon. Sur le podium, l'américain BlackRock gérait fin 2010 environ 3.560 milliards de dollars d'actifs, devant l'américain State Street Global (plus de 2.010 mds USD), et l'allemand Allianz (près de 2.010 mds USD).

Suivent les américains Fidelity Investments avec près de 1.812 mds USD et Vanguard Group avec près de 1.765 mds USD, l'allemand Deutsche Bank avec 1.562 mds USD, les français Axa (près de 1.463 mds USD) et BNP Paribas (près de 1.314 mds USD), les américains JP Morgan Chase (1.303 mds USD), Capital Group (1.223 mds USD) et Bank of New York Mellon (1.172 mds USD).

« Ce sont les plus grandes sociétés qui ont le plus profité de la reprise » après la crise des crédits immobiliers à risques (subprimes) en 2008, estime M. de la Noue. « Ceci résulte de bonnes performances boursières, de souscriptions nettes élevées et de bonnes commissions de performance. Ces facteurs, combinés à des frais généraux réduits, auront permis de relâcher la pression » sur ces gérants en 2010, explique-t-il.