D'après le ministère français des Finances, les Etats ont l'intention d'ouvrir des "guichets" pour les banques qui en ont besoin dans le cadre de l'opération de recapitalisation coordonnée au niveau européen.

Selon Bercy, ce guichet ne concernera probablement pas les banques françaises, qui préfèreraient se recapitaliser par leurs propres moyens : « Les banques françaises n'ont pas de problèmes de liquidités ni de solvabilité ». Les établissements financiers européens qui nécessitent d'être recapitalisés sont « ceux qui ont échoué aux tests de résistance » publiés au début de l'été et ceux qui les ont réussis de justesse, a-t-on fait valoir. Concernant les autres banques qui auraient besoin d'être renflouées, « cela fait l'objet de discussions », a ajouté le ministère.

Calendrier en discussions

Selon cette source française, les chiffres qui circulent depuis mercredi sur le renforcement des fonds propres « durs » des banques (capital et bénéfices mis en réserve par rapport aux prêts accordés), qui devrait être relevé de 5% aujourd'hui à 9%, sont convenables. Mais les Européens discuteraient encore du calendrier.

Un autre sujet de débat porte sur les banques éligibles à la recapitalisation via des prêts octroyés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) aux Etats. La France pense que le FESF peut servir à recapitaliser les banques de pays qui ne bénéficient pas nécessairement déjà de l'aide internationale (Grèce, Irlande et Portugal). L'Allemagne pense, elle, que le fonds de secours doit servir seulement pour les pays sous programme d'aide avec l'UE et le FMI.