Les banques françaises sont solides et n'ont pas besoin d'être recapitalisées, a réaffirmé mercredi la ministre du Budget Valérie Pécresse, au lendemain d'un revirement de la Commission, qui juge une recapitalisation nécessaire en Europe.

« Il n'y a aucun problème de solvabilité, de liquidité des banques françaises. Les banques françaises sont solides », a assuré Valérie Pécresse sur RMC et BFM TV. Elle a dans la foulée écarté leur éventuelle recapitalisation, comme le préconise la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde pour les banques européennes.  « Les banques françaises n'ont pas besoin d'être recapitalisées davantage. Depuis 2008, elles ont augmenté leurs fonds de 50 milliards d'euros », a jugé la ministre

L'idée d'une recapitalisation a pourtant été reprise à son compte par la Commission européenne. « Malheureusement, avec l'aggravation de la crise des dettes souveraines, de nouvelles banques auront peut-être besoin d'être recapitalisées » en plus des neuf qui n'ont pas réussi les tests de résistance effectués en juillet, a déclaré mardi le commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia.

Les banques françaises sont au coeur de la tempête boursière depuis plusieurs semaines, objet de folles rumeurs sur leur solidité financière, toujours fermement démenties, en raison de leur forte exposition aux obligations des pays fragiles de la zone euro. Ce matin, les titres de BNP Paribas (-5,48% à 23,66 euros), Société générale (-2,95% à 16,64 euros) et Crédit Agricole (-0,77% à 4,74 euros) subissaient encore la défiance des investisseurs dans les premiers échanges à la Bourse de Paris.