Pour le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, les banques française sont suffisamment solides pour faire face à tous les scénarios sur la Grèce.

Les banques françaises sont sous la pression des marchés depuis plusieurs jours, la Société Générale ayant déjà perdu plus de la moitié de sa valeur, sur fond d'inquiétudes persistantes quant à leur solidité financière face à la crise de la zone euro.

« Les banques françaises n’ont ni souci de liquidité, ni problème de solvabilité », a martelé Christian Noyer. Les valeurs bancaires ont à nouveau dégringolé lundi matin à l'ouverture de la Bourse de Paris, la Société Générale perdant près de 10%. Les investisseurs se montrent particulièrement inquiets des niveaux de liquidité.

Sur ce point, le patron de la BdF a expliqué que les banques de l'Eurosystème disposaient d'un matelas d'actif mobilisables de 5.000 milliards d'euros, « aujourd’hui l’Eurosystème refinance les banques pour environ 500 milliards d’euros », a-t-il affirmé. « S’agissant de la solvabilité, les banques françaises ont déjà ajouté en 2 ans, 50 milliards d’euros à leurs fonds propres et vont continuer à les augmenter en vue de l’application de (la réglementation de ) Bale III ».

Les régulateurs internationaux ont décidé il y a un an de relever le ratio des fonds propres « durs » (capital social et bénéfices mis en réserves) des banques à 7% de capital rapporté aux actifs pondérés des risques, afin de renforcer la solidité des banques face à de futures crises. Un deuxième coussin de sécurité, dit Tier 2, de 3,5% viendrait gonfler le ratio total minimal des fonds propres à 10,5%.