Le ministre français de l'Industrie, Eric Besson, a jugé lundi qu'il était "totalement prématuré et à côté du sujet" d'envisager l'hypothèse d'une nationalisation partielle des banques françaises, qui se trouvent dans le collimateur des marchés depuis plusieurs semaines.

Sur RMC/BFM TV, Eric Besson a également affirmé sa confiance dans la solidité des banques françaises, soulignant qu'elles ont « très bien passé » les tests de résistance européens cet été. Il a également fait valoir que les pays riches du G7 avaient rappelé ce week-end que les banques centrales étaient prêtes à fournir des liquidités aux banques au cas où elles en auraient besoin.

La dégringolade continue

Les banques françaises font l'objet depuis plusieurs semaines de rumeurs concernant leur solidité financière et leur capacité de financement en dollars, qui font dévisser leur cours de Bourse. En début de séance lundi à Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale perdaient encore autour de 10%, plombées par la menace d'une dégradation de leur note par l'agence Moody's Investors Service.

Pour rassurer les marchés, Société Générale avait annoncé lundi avant l'ouverture de la Bourse de Paris un plan d'économie et une accélération des cessions d'actifs indésirables, tout en écartant de nouveau une augmentation de capital.