Selon Christian Noyer, même un « scénario extrême » en Grèce ne mettrait en difficulté les groupes financiers français. Le gouverneur de la Banque de France affirme d'ailleurs n'avoir pas demandé aux banques et assureurs français de travailler sur une sortie de la Grèce de la zone euro.

« Je ne connais aucun groupe qui serait mis en difficulté par un scénario extrême sur la Grèce », a déclaré le gouverneur, en marge de la présentation du rapport annuel de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), régulateur des banques et des assureurs, dont il est le président.

« Quoi qu'il arrive, ce ne sera pas un problème pour le secteur financier français », a-t-il martelé, rappelant que les groupes de l'Hexagone ont déjà provisionné environ 75% de leur exposition à la dette d'Etat grecque, dans le cadre du plan d'échange de dette. « J'ai dû mal à comprendre comment on peut s'imaginer que les 25% restants (non provisionnés) soient un problème », s'est-il interrogé.

Une hypothèse qu'on « ne peut plus écarter »

Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a abondé dans ce sens en estimant sur BFM Business que « la faillite de la Grèce, éventuelle, ne met pas en cause les banques françaises sur les moyens de faire face à ces difficultés ».

Selon lui, la sortie de la Grèce de la zone euro est une « hypothèse » qui ne peut plus être écartée. « Je ne la souhaite pas mais (...) vous ne pouvez plus rien écarter. Nous entrons en ce qui concerne la Grèce sur des terres inconnues », a-t-il estimé. « Donc, il faut se préparer à différents scénarios ».