Selon la ministre du Budget Valérie Pécresse, l'aggravation du déficit public en raison du ralentissement de la croissance sera partiellement compensée par des recettes supplémentaires de la Sécurité sociale dues à la hausse de la masse salariale depuis le début de l'année.

« Il n'y a aucune inquiétude à avoir », a assuré Valérie Pécresse sur France Info. « Nous avons des nouvelles informations qui nous montrent, ce n'est pas une vraie surprise, qu'à cause de la baisse des prévisions de croissance, les rentrées d'impôts sur les sociétés seront moindres d'à peu près 3 milliards d'euros ».

« Mais nous avons d'autres informations que nous dévoilerons dans le courant de l'automne qui sont plutôt, j'allais dire encourageantes et rassurantes », a-t-elle poursuivi. « La masse salariale a augmenté, on a créé plus de 120.000 emplois au 1er semestre, donc on aura sans doute 1 milliard (d'euros) de recettes supplémentaires sur la Sécurité sociale, on aura des recettes supplémentaires sur les collectivités territoriales », a-t-elle assuré.

Selon Bercy, les recettes supplémentaires de la Sécurité sociale s'élèveront à 2 à 2,5 milliards d'euros au total, dont 1 milliard lié à la hausse de la masse salariale depuis le début de l'année.

Valérie Pécresse n'a pas avancé de montant concernant la hausse des recettes des collectivités territoriales, mais dans son discours à l'Assemblée nationale mardi, elle avait chiffré à 1,5 milliard l'amélioration des comptes des collectivités locales et des opérateurs publics.

Au total, la révision à la baisse de la croissance et l'inflation pèsent à hauteur de 4,4 milliards d'euros sur le déficit budgétaire de l'Etat en 2011, que le gouvernement compte compenser par ces recettes supplémentaires ainsi que son plan de rigueur qui doit rapporter 1 milliard dès cette année.