Le groupe bancaire BPCE a finalisé la cession de 98,1% du capital de Foncia aux sociétés d'investissement Bridgepoint et Eurazeo, opération qui valorise l'administrateur de biens à 1,017 milliard d'euros, selon des communiqués distincts publiés mardi.

L'entrée en négociations exclusives des deux parties et les détails de l'opération avaient été annoncés mi-mai. Bridgepoint et Eurazeo précisent avoir investi chacun 236 millions d'euros, tandis que BPCE en a, lui, réinvesti 200. L'investissement de BPCE lui assure 18% du capital du véhicule de reprise de Foncia.

Outre ces apports en numéraire d'un total de 672 millions, le consortium a recouru à l'endettement pour 395 millions d'euros. La société disposera, par ailleurs, de 90 millions d'euros de financement « disponible pour accompagner son développement ».

Pour BPCE, cette cession permettra une amélioration de son ratio de fonds propres « durs » (capital social et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits accordés par la banque) de 0,25 point de pourcentage. Le président du directoire de BPCE, François Pérol, cité dans le communiqué, a estimé que le réinvestissement du groupe bancaire au sein du consortium de reprise de Foncia « témoigne de la volonté de BPCE de maintenir toutes les relations d’affaires existantes entre Foncia et les entités du groupe ».

Valeur d'acquisition estimée à 1,32 milliard d'euros

Le solde du capital de Foncia qui n'était pas contrôlé par BPCE, soit 1,9%, est détenu par des dirigeants et salariés de l'administrateur de biens. Ils ont conclu avec BPCE des options de vente et d'achat qui permettaient au groupe de consolider 100% du capital de Foncia. Lors de la première annonce, mi-mai, M. Pérol avait précisé que Foncia était valorisé à 840 millions d'euros dans les comptes de la banque. Le prix d'acquisition, hors dette, étant fixé à 725 millions d'euros, il occasionnera une moins-value de 115 millions, avait-il ajouté.

Foncia avait été acheté au prix fort par Banque Populaire en janvier 2007, pour une valeur d'acquisition estimée à 1,32 milliard d'euros, dette comprise, à Jacky Lorenzetti, devenu, entre autres, propriétaire de l'équipe de rugby du Racing-Métro (Top 14).