Face aux députés socialistes qui l'interrogeaient sur le sens de la justice fiscale du gouvernement, François Fillon a souligné mardi que la gauche ne s'était jamais attaquée aux paradis fiscaux et avait abaissé la fiscalité sur les stock-options en 2000.

Interrogé par le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault, lors de la séance des questions au gouvernement, le Premier ministre a déclaré : « Vous me demandez quelle est notre notion de la justice sociale et de la justice fiscale, mais moi je vais vous parler de la vôtre. Est-ce que vous avez pris des mesures contre les paradis fiscaux? Jamais ! Est-ce que vous avez pris des mesures contre les stock-options ? Jamais ! La vérité, c'est que sur ces questions de justice sociale et de justice fiscale, on entend le Parti socialiste donner des leçons, dénoncer les riches, mais sur cette question vous êtes croyants, mais pas pratiquants ».

« C'est vrai, il y a un pays qui fait mieux que nous, c'est l'Allemagne car elle a fait plus tôt, sous le gouvernement de (Gerhard) Schröder, les réformes que nous sommes en train de faire en ce moment », a poursuivi François Fillon, citant la « modération en matière salariale et la baisse de la fiscalité, et en particulier la fiscalité sur le patrimoine ». Selon lui, la réforme de la fiscalité du patrimoine, examinée en ce moment à l'Assemblée, « s'inscrit dans un effort de rapprochement » avec l'Allemagne.