Le Crédit Foncier, filiale du groupe BPCE, a enregistré en 2010 une hausse de 15% de son bénéfice net, à 253 millions d'euros, grâce à des plus-values liées à des cessions, ont indiqué mercredi ses dirigeants lors d'une conférence de presse.

Lors de l'exercice écoulé, l'établissement spécialisé dans le crédit immobilier a vendu la société de crédit-bail immobilier Cicobail à Natixis et la société financière CFCAL, active dans le regroupement de créances, au Crédit Mutuel Arkéa. Hors ces éléments exceptionnels, le résultat se situait peu ou prou au même niveau que les trois années précédentes. Une constance qui, selon Thierry Dufour, le directeur général délégué finances, indique que « la traduction de la crise ne se voit pas » sur les comptes de l'établissement. Sur les quatre dernières années, la contribution aux résultats du groupe BPCE (Caisse d'Epargne avant 2009) atteint presque 900 millions d'euros.

Autre élément traduisant la régularité du groupe, le produit net bancaire (PNB), stable par rapport à 2009. Comme les années précédentes et malgré la crise, le coût du risque (crédits impayés) est resté à un niveau très faible (97 millions d'euros). La production de crédit est en hausse de 14%, à 16,8 milliards d'euros.

Les collectivités locales, objectif 2011

En matière de financement, l'établissement est parvenu à lever 18,7 milliards d'euros en 2010, dont 17,2 milliards sous forme d'obligations foncières (adossées à des crédits immobiliers). « On a résisté à la crise grâce à notre capacité à lever des capitaux à des conditions qui restent avantageuses par rapport à nos concurrents », a fait valoir Thierry Dufour.

Pour 2011, le Crédit Foncier entend pousser les feux en direction des collectivités locales. Il souhaite les « aider à faire construire des logements sociaux ou privés à prix plus abordables », « à compléter les dispositifs d'Etat pour faciliter l'accession à la propriété » et les conseiller dans l'optimisation de leur patrimoine immobilier.