La ministre de l'Economie Christine Lagarde a de nouveau exclu mardi devant les députés une hausse de la TVA mais s'est dite favorable à la réflexion engagée par l'UMP sur les prélèvements obligatoires.

« La ligne de ce gouvernement est parfaitement claire, il n'y aura pas d'augmentation générale des impôts, qu'il s'agisse d'impôts directs ou indirects », a asséné Christine Lagarde, opposant une nouvelle fin de non recevoir à la hausse de la TVA prônée par le patron de l'UMP Jean-François Copé. « Mais pour autant, dire que nous n'augmentons pas les impôts ne signifie pas que nous n'ayons pas le droit de réfléchir », a tempéré la ministre de l'Economie lors de la séance de questions au gouvernement, en présence de Jean-François Copé, silencieux et impassible.  Il est « heureux », a-t-elle poursuivi, que « l'UMP réfléchisse à (des) modes alternatifs » et « en particulier à la structure de nos prélèvements obligatoires, les plus élevés d'Europe ».

Rappelant « l'engagement » du gouvernement à « diminuer le déficit », la ministre a cependant estimé que « s'amuser à augmenter les recettes maintenant » reviendrait à « éviter les vraies décisions », à savoir, selon elle, « diminuer la dépense ». Augmenter la TVA aujourd'hui serait « prendre un risque majeur, parce que nous avons des risques sous-jacents d'inflation, que la croissance est fragile et que nous devons la consolider par la consommation des ménages ».