Selon le site internet des Echos, le gouvernement réfléchirait à assouplir le non cumul de l'aide au logement pour les étudiants et de la demi-part fiscale, annoncé dans le cadre du rabotage des niches fiscales, en le modulant en fonction des ressources des parents.

Le ministre du Budget, François Baroin, avait annoncé début juillet que les familles avec un enfant étudiant devraient désormais choisir entre la demi-part supplémentaire pour leur déclaration d'impôt, si l'enfant vit à leur domicile, et l'allocation logement s'il n'y est plus. Devant le tollé provoqué par cette annonce, le gouvernement réfléchirait actuellement à encadrer cette mesure par des conditions de ressources, affirme le journal Les Echos sur son site, sans citer de sources.

« L'hypothèse étudiée serait d'interdire le cumul pour les foyers fiscaux entrant dans les deux dernières tranches du barème de l'impôt sur le revenu (30% et 40%): les familles déclarant plus de 26.030 euros de revenus annuels par part seraient alors concernées », détaille le journal. Dans ce scénario, les familles plus modestes seraient ainsi épargnées.

François Baroin a assuré lundi que « les publics fragiles » ainsi que la politique familiale seraient « épargnés » par le « coup de rabot » de 10 milliards d'euros qui sera donné aux niches fiscales et sociales dans le cadre de la lutte contre le déficit public.

Le syndicat étudiant Unef avait, lui, promis en juillet une rentrée universitaire « offensive et combative » si le gouvernement ne revenait pas sur sa décision d'interdire le cumul entre aides au logement et aide fiscale. Plus de 700.000 étudiants bénéficient aujourd'hui de ces aides, et la demi-part fiscale étudiante représente une dépense de 1,1 milliard d'euros, avait-il alors rappelé.