Selon le ministre du Budget, le coup de rabot sur les niches fiscales représente "un potentiel d'économies de 10 milliards d'euros dès 2011", soit plus qu'évoqué jusqu'ici. 10 milliards, c'est également le montant du plan d'économies visant les dépenses de l'Etat d'ici 2013.

Sur les niches fiscales, « il y a un potentiel d'économies de 10 milliards d'euros dès 2011 », estime-t-il dans un entretien au Parisien. « Outre le coup de rabot déjà annoncé, certaines niches seront purement et simplement supprimées », ajoute-t-il, indiquant que le gouvernement statuerait « fin août » sur le sujet.

Le ministre du Budget avait évoqué dimanche une baisse des avantages fiscaux qui permettrait à l'Etat de récupérer jusqu'à 10 milliards d'euros entre 2011 et 2013, soit déjà plus qu'annoncé dans un premier temps par le Premier ministre François Fillon.Début mai, le gouvernement avait annoncé qu'il voulait réaliser « en deux ans 5 milliards d'euros d'économies » sur les niches fiscales, mais François Fillon a précisé vendredi que cet effort pouvait atteindre 8,5 milliards si nécessaire.

Objectif dix milliards d'économies pour l'Etat

Le ministre du Budget va présenter dans la matinée, en conseil des ministres, ce nouveau plan d'économies. Lancée fin 2007, « la première phase a permis de générer 7 milliards d'euros sur la période 2009-2011 », souligne François Baroin.

Parmi les 150 mesures de la 2e phase, 100.000 postes de fonctionnaires vont de nouveau disparaître, avec le non remplacement d'un agent sur deux partant à la retraite, rappelle-t-il. « A terme, cette mesure représente une économie de 3 milliards d'euros », détaille-t-il.

« Deux milliards d'euros proviendront d'une réduction des dépenses de fonctionnement » de l'Etat tandis que « la centralisation de tous les achats réalisés par l'administration va permettre d'économiser 700 millions d'euros supplémentaires », ajoute M. Baroin. Il cite aussi la « modernisation de l'informatique de l'Etat » ou la « rationalisation du parc immobilier », deux mesures censées rapporter 300 millions chacune.

- 10% pour les ministères

Les crédits d'intervention des ministères vont baisser de 10% à l'horizon 2013, rappelle aussi le ministre du Budget, en indiquant que pour l'an prochain, les derniers arbitrages n'ont pas encore été rendus: « chaque ministre va recevoir sa lettre plafond en fin de semaine ».

Interrogé sur la nécessité de réviser à la baisse les dépenses sociales, François Baroin assure que la priorité du gouvernement est de « protéger dans toute la mesure du possible les publics fragiles ».

Les économies de la RGPP font partie du plan du gouvernement pour réduire le déficit public français de 100 milliards d'euros d'ici 2013, comme il s'y est engagé auprès de Bruxelles.