La France a inscrit dans son budget 2010 3,9 milliards d'euros d'aide à la Grèce, sur les 6,3 milliards prévus au titre de sa contribution au plan d'aide européen, selon le projet de loi de Finances rectificative présenté mercredi en conseil des ministres.

Pour des raisons strictement comptables, le déficit public de la France ne sera toutefois pas affecté par ces 3,9 milliards, selon la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Ce deuxième « collectif budgétaire » de l'année doit permettre à la France « d'activer le dispositif permettant, si nécessaire, de soutenir la Grèce et de maintenir la stabilité de l'euro », a souligné la ministre de l'Economie, lors d'une conférence de presse.

La contribution totale de la France au programme d'aide de 30 milliards d'euros décidé le 11 avril par les ministres de la zone euro s'élève à 6,3 milliards d'euros, un quota défini en fonction de la part que détient la Banque de France (21%) dans le capital de la Banque centrale européenne.

Sur cette part, 3,9 milliards d'euros pourront être mobilisés au cours de l'exercice fiscal 2010, a indiqué Christine Lagarde, rappelant que la Grèce n'avait pas encore activé le plan d'aide.

« Nous allons présenter ce texte à l'Assemblée nationale les 3 et 4 mai et les 6 et 7 mai au Sénat avec le ministre du Budget François Baroin », a déclaré la ministre, avant d'ajouter « On essaie d'aller vite pour être prêt si la Grèce décidait d'activer le programme d'aide ».