Le président de la commission des finances du Sénat Jean Arthuis (Alliance centriste) a estimé mardi que le bouclier fiscal était une mauvaise réponse à un mauvais impôt, l'ISF, et appelé à une abrogation simultanée de ces deux dispositifs.

"L'objectif est de donner plus de progressivité à l'impôt en instaurant une tranche supplémentaire à 45% pour plus de justice fiscale et sociale", a-t-il expliqué sur BFM radio.

Le leader centriste a également souhaité une meilleure gestion des dépenses publiques et critiqué toutes les mesures qui constituent des dépenses fiscales.

"Quand les ministres ont la volonté de développer de nouvelles actions, puisqu'ils n'ont plus les crédits budgétaires, ils se servent de la dépense fiscale (déductions, crédits d'impôts, réductions de l'impôt sur le revenu): des mesures d'optimisation fiscale qui plombent les budgets à venir", a-t-il dénoncé.

Le sénateur a enfin souligné l'importance d'apporter un soutien à "l'économie réelle et aux PME" en créant plus de liens directs entre les Français et les entreprises.

"Il est nécessaire de relancer l'économie et l'emploi, pour cela il faut reconstruire le lien entre épargnants et PME. L'avenir est dans le financement des PME", a-t-il estimé.