L'émission obligataire à dix ans lancée jeudi par la Grèce a recueilli pour 16 milliards d'euros d'offres, pour un montant proposé de cinq milliards d'euros, et son taux d'intérêt a été fixé à 6,38%, a indiqué jeudi à l'AFP la banque HSBC.

Le gouvernement grec avait mandaté cinq établissements dont la britannique HSBC pour réaliser cette opération considérée comme une véritable test de la capacité d'Athènes à emprunter sur les marchés.

En offrant une prime attractive, l'opération s'étant faite à 6,38%, la Grèce a réussi à attirer des investisseurs, notamment en Grèce où 23% du placement a été souscrit, au Royaume-Uni (20%), en Allemagne (14%) et plus modestement en France à 7,5%, a indiqué la banque HSBC.

Les principaux investisseurs ont été des gestionnaires de fonds (39%), des banques (24,5%) et des compagnies d'assurance (24,5%), a-t-on appris de même source.

Malgré la forte demande, le montant emprunté lors de cette opération n'excédera pas cinq milliards --demande explicitement formulée par la Grèce--, avait indiqué dans l'après-midi Frédéric Gabizon, responsable de la dette souveraine européenne sur les marchés primaires au sein de la banque HSBC.

Cette opération est la deuxième réalisée par la Grèce en 2010 qui entend lever 54 milliards d'euros au final.

Le 25 janvier, la première émission obligataire, de maturité 5 ans, avait attiré cinq fois plus de demande que le montant proposé à un taux de 6,20%, soit avec des conditions financières très défavorables pour l'Etat grec. Elle avait permis, au final, de lever 8 milliards d'euros.