Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé à la mi-janvier que la baisse d'impôts de deux milliards d'euros qu'il envisage pour les classes moyennes aurait lieu dès 2025. Afin de tenir sa promesse, l'exécutif envisage plusieurs pistes dont l'accessibilité aux allocations familiales dès le premier enfant.

Pour « mieux accompagner ceux qui reviennent au travail, mais aussi les Français qui sont au SMIC et un peu au-dessus du SMIC », avait expliqué le président lors d'une conférence de presse le 16 janvier, il y aura « 2 milliards de baisses d'impôts sur nos compatriotes qui sont dans ces catégories en 2025 ». Mais comment faire ?

« Remonter le bas du barème de l'impôt sur le revenu permet un ciblage assez précis. Mais cela concernerait les classes moyennes supérieures », analyse ce mercredi auprès des Echos, François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes et expert des finances publiques à l'origine du site spécialisé Fipeco.

Une réforme des allocations familiales

« Intuitivement, je pense qu'il faudrait un dispositif à l'articulation du travail et de la garde d'enfant - c'est le sujet bloquant pour la reprise d'activité au-delà des effets de seuil. », a de son côté expliqué le député Renaissance, Mathieu Lefèvre.

Parmi les pistes évoquées, une réforme des allocations familiales. « L'idée, c'est de trouver une aide ciblée pour ce moment critique de la vie des classes moyennes », a indiqué Alexandre Holroyd, député Renaissance. Ainsi, au lieu d'être accessibles à partir du second enfant comme aujourd'hui, les allocations familiales le seraient à partir du premier enfant. « C'est pourtant au premier que de nombreux coûts apparaissent », souligne David Amiel, député Renaissance.

Pour le moment, il se n'agit que d'une piste, la réflexion en est à un stade « préliminaire », a précisé David Amiel. Une évaluation des coûts, qui devraient être inférieurs aux 2 milliards d'euros évoqués par le président de la République et plutôt de l'ordre de 1 milliard d'euros est en cours.

« Ce geste aurait en tout cas l'avantage d'être bien visible, et pourrait être calibré de manière à cibler plus spécifiquement les classes moyennes », expliquent Les Echos.

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