35 000 bénéficiaires de l'allocation adultes handicapés vont voir leur allocation augmenter de 350 euros en moyenne dès lundi prochain, grâce à la « déconjugalisation » du calcul de cette aide financière.

La mesure était attendue de longue date, elle va se concrétiser dans les prochains jours. La Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF) vient, en effet, de confirmer que près de 35 000 bénéficiaires de l'allocation adulte handicapés (AAH) toucheraient, lundi prochain 6 novembre, une prestation augmentée, en moyenne, de 350 euros. Leurs rangs sont appelés à grossir. La CNAF estime à 80 000 le nombre des nouveaux bénéficiaires qui profiteront à terme de cette évolution.

Ces 35 000 personnes ont deux points communs. Un, elles vivent en couple. Deux, la prise en compte des revenus de leur partenaire dans le calcul de l'AAH leur a été jusqu'ici défavorable. Depuis le 1er octobre, ce n'est plus le cas. A cette date est entrée en vigueur la réforme dite de la « déconjugalisation » de l'AAH, votée en août 2022 dans le cadre des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat. Elle permet « aux personnes handicapées vivant en couple de ne plus dépendre des ressources de leur conjoint, puisque seul le bénéficiaire et ses ressources personnelles sont pris en compte dans le calcul de l'AAH », explique la CNAF.

AAH : ce qui change pour les bénéficiaires de l'Allocation adulte handicapé dès le 1er octobre

Le gouvernement l'a promis : cette réforme ne ferait pas de perdants. Les CAF vont ainsi conserver « le montant le plus favorable au bénéficiaire » : « lorsque la prise en compte des seules ressources de l'allocataire ne lui est pas favorable, les Caf conservent l'ancien mode de calcul «, détaille la CNAF. Environ 26 000 allocataires sont concernés. Si leur situation change, et que le calcul déconjugalisé leur devient plus favorable, la bascule sera possible. Mais le changement sera alors définitif : revenir au calcul conjugalisé sera impossible.

Créée en 1975, l'AAH est destinée à compenser l'incapacité de travailler. D'un montant maximal de 956,65 euros mensuels, elle est versée sur critères médicaux et sociaux.