Le médiatique représentant du leader de la grande distribution en France E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a demandé à TotalEnergies de faire plus d'efforts sur le prix de ses carburants et au gouvernement d'intervenir, estimant que les prix bloqués du géant pétrolier étaient « juste de la communication ».

Michel-Edouard Leclerc a estimé jeudi sur BFM/RMC que l'idée de Total « de dire : « je bloque à 1,95 euro » mais de marger à 15 centimes, ça n'apporte rien au pays, c'est juste de la com' » (de la communication NDLR).

« Total, comme aussi les autres raffineurs, aujourd'hui, ne font pas d'effort à caractère politique ou consumériste pour nous empêcher de passer la barre symbolique des deux euros », a encore déclaré Michel-Edouard Leclerc.

« Deux à trois centimes de remise jusque Noël »

Il propose au géant pétrolier « de faire deux à trois centimes de remise jusque Noël à ses clients grossistes, à nos centrales d'achat comme à celles d'Intermarché ou Système U », pour maintenir les prix les plus bas possibles -et de faire un effort aussi à l'égard des petits pompistes. S'adressant à la Première ministre Elisabeth Borne, Michel-Edouard Leclerc a demandé : « Recevez M. Pouyanné », le PDG de Total, « et mettez votre autorité pour obtenir » cette remise de quelques centimes.

Sous la pression du gouvernement, les enseignes de supermarché ont généralisé fin septembre la vente de carburant « à prix coûtant », c'est-à-dire sans prendre de marge, dans un contexte d'envolée de l'inflation qui fait fondre le pouvoir d'achat. Mais le gain pour le consommateur est minime, de l'ordre d'un à deux euros par plein selon le secteur, car le carburant est déjà un produit d'appel, aux marges faibles, pour la grande distribution.

Les petites stations-services inquiètes

Les petites stations-services de leur côté, craignent de faire les frais des opérations de vente de carburant à prix coûtant par les supermarchés, car elles continuent souvent à vendre au prix du marché.

Le groupe pétrolier TotalEnergies, présent sur toute la chaine de valeur, ne s'est engagé, lui, qu'à un plafonnement à 1,99 euro du prix du litre de carburant.

Fin septembre, le gouvernement avait indiqué que « le sujet d'un effort supplémentaire » de sa part avait été « discuté et le sera encore à la lumière des résultats » d'une mission censée faire « la transparence sur les coûts et les marges de l'ensemble de la filière », de la production à la distribution en passant par le raffinage. Un point d'étape est prévu en décembre avec les acteurs de la filière.