Selon une étude du cabinet Deloitte, seuls 7% des salariés du privé sont passés à côté cette année d'une augmentation. Mais cette augmentation médiane de 2,5% ne suffit cependant pas à faire face à une inflation très élevée.

La quasi-totalité des salariés du privé ont vu leur rémunération augmenter cette année, selon une étude du cabinet Deloitte, publiée ce mercredi. Cette augmentation médiane atteint 2,5% ne suffit cependant pas à faire face à une inflation encore plus forte de près de 6%. « Seuls 7% des titulaires (...) n'ont pas connu d'évolution de leur salaire de base en 2022 (contre 45% en 2021) », écrit Deloitte.

Ces chiffres portent sur une « base de collaborateurs constants » , ce qui permet de rendre compte d'une « pourcentage réel d'augmentation, a expliqué à l'AFP l'un des auteurs de l'étude. Tout le monde s'est lâché en disant 'il faut augmenter les gens ».

La hausse est de 0,7 point pour les ouvriers, employés, techniciens ou agents de maîtrise (OETAM) et de 0,5 point pour les cadres. En tenant compte des dispositifs de rémunération variable individuelle et collective, les augmentations médianes sont de 3,7% et 3,0% respectivement pour les OETAM et les cadres.

Et en 2023 ?

Par contre, l'égalité salariale femme/homme ne progresse pas. L'écart salarial moyen s'éleve en 2022 à 3,7% en 2022.

Mécaniquement, les salariés au Smic ont vu leurs revenus augmenter de 2,65% avant une autre hausse d'environ 25 euros accordée au 1er août pour atteindre pour un temps plein « 1 329,06 euros » net, d'après le ministère du Travail.

Selon une étude du cabinet LHH, citée par Capital, les employeurs prévoeint pour 2023 déjà une revalorisation des salaires de 3,5%. Un taux toujours bien inférieur à la hausse des prix qui a atteint 5,8% au mois d'août sur un an, d'après les estimations provisoires de l'Insee.

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