Si les particuliers ont beaucoup moins dépensé l’an dernier, certains produits, principalement alimentaires, se sont arrachés comme des petits pains comme la bière et les apéritifs.

Une année très particulière. 2020, marquée par l’épidémie de coronavirus, restera longtemps dans les mémoires. Les impacts de la lutte contre la pandémie ont été multiples et n’ont pas épargné les habitudes de consommation des Français, constate l’Insee dans une étude publiée ce jeudi. La mise en place des restrictions de circulation et la montée en charge du télétravail ont eu des effets notables avec l’essor du « fait maison ». Si les dépenses globales des ménages ont chuté en volume de 7,1%, avec à la clef une forte hausse de l'argent mis de côté, la consommation de produits alimentaires a bondi de 4,5% .

« Bien que la consommation de certains produits de base et de conservation soit très dynamique (farine, riz, pâtes), les ménages ont moins acheté de pain et de pâtisserie lors des confinements et en ont confectionné eux-mêmes. Dans le même temps, les ventes de lait, fromage et œufs – utilisés comme produits de base dans la confection de nombreux plats – augmentent beaucoup (+ 6,3%), tout comme les dépenses en fruits et légumes (+ 4,2%) », souligne l’Insee.

Le succès de l'apéro

Belle année aussi pour le marché de la viande qui après sept années de baisse a vu ses ventes progresser de 5,2%. Idem pour la consommation de boissons. Après avoir reculé en 2019, elle a repris des couleurs portée par les thés et cafés à domicile (+ 7,7%), mais aussi des bières (+ 11,1%) et des eaux de vie, liqueurs et apéritifs (+ 5,3%). À l’inverse, les vins dits de qualité (– 11,7%) et surtout les champagnes (– 19,7%) ont été frappés de plein fouet par les restrictions de déplacements « qui ont empêché la tenue de moments festifs et conviviaux, ainsi que par la fermeture de commerces spécialisés », d’après l’Insee. Au final, l’évolution de la consommation d’alcool est stable, mais selon plusieurs cabinets d’analyse, elle est en forte hausse depuis janvier 2021.

Alcool : dépensez-vous plus ou moins que la moyenne des Français ?

En dehors de l’alimentaire, cette étude de l’Insee constate, à l’inverse des achats de voitures en chute de 20%, que les dépenses en vélos ont bondi de 23,9%. « Le souhait d’éviter les transports en commun dans le contexte de la crise sanitaire a certainement stimulé les ventes de deux-roues, et en particulier celles de vélos à assistance électrique », analyse l’Insee.

En revanche, les dépenses en hébergement et restauration ont dégringolé de 34,1%, de 17% pour les articles d'habillement et de chaussures ou encore de 11,4% pour les dépenses en loisirs et culture.