L'UFC-Que Choisir a lancé mardi une action de groupe contre Vinted, champion de la vente en ligne de vêtements de seconde main, l'accusant de « pratique commerciale trompeuse » en raison d'une commission « soi-disant optionnelle » facturée lors de chaque transaction.

« Vinted facture sur chaque transaction, sous l'appellation tendancieuse de « Protection acheteurs », une commission soi-disant optionnelle et dont le montant n'apparaît qu'au moment de payer », ce que l'UFC-Que Choisir dit considérer comme une « pratique commerciale trompeuse ». « Cette commission est présentée par Vinted comme optionnelle mais elle est en réalité obligatoire », regrette l'association dans un communiqué, car « aucune fonctionnalité ne permet de la refuser, de la désactiver ou de la supprimer ».

L'UFC-Que Choisir a annoncé avoir assigné l'entreprise d'origine lituanienne, qui revendique « plus de 45 millions de membres dans le monde » et est présente sur 13 marchés, dont la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis, devant le Tribunal Judiciaire de Paris.

Permettre aux consommateurs d'être remboursés

Objectif : « faire sanctionner ces pratiques illicites » et permettre aux consommateurs d'être remboursés « des sommes indûment facturées par Vinted ». Pour l'association, « des millions de personnes sont concernées » et « les sommes générées par la facturation indue de cette commission sont colossales. »

Vinted, qui compte 700 salariés et a son siège à Vilnius, en Lituanie, a annoncé le 12 mai avoir levé 250 millions d'euros pour, notamment, se développer dans de nouveaux pays et investir dans la sécurité, le paiement intégré, le transport ou l'infrastructure.