Le Centre européen des consommateurs France a été saisi après plusieurs fraudes à la vente de voiture en ligne. Certains clients avaient versé jusqu'à 30 000 euros d'avance... Voici quelques conseils pour se prémunir contre les mauvaises surprises.

Le Centre européen des consommateurs France met en garde contre une arnaque qui se répand de plus en plus : la fausse vente de voiture sur Internet. Le CEC raconte avoir été saisi par des consommateurs français qui avaient versé 30 000 euros d'avance sur un compte polonais après avoir repéré un véhicule à leur goût sur un site allemand.

Comment repérer la fraude ?

  • Le véhicule est proposé à un prix très attractif par rapport à la marque, au modèle ou au kilométrage sur un site de petites annonces.
  • L'acheteur est souvent mis dans une situation d’urgence : « si vous ne procédez pas immédiatement au virement, vous allez passer à côté d’une super occasion ! »
  • Plusieurs pays sont impliqués pour brouiller les pistes. Exemple : le vendeur est de nationalité française mais domicilié en Allemagne, il demande un virement sur un compte bancaire aux Pays-Bas.
  • Le site du soi-disant vendeur usurpe bien souvent l'identité et le design d’une véritable société sur des sites de petites annonces comme Autoscout24.de ou Mobile.de.
  • Le vendeur redirige parfois l'acheteur vers le site d’une pseudo société de transport au design peu harmonieux qui dispose de plusieurs adresses en Europe.

Attention aussi à ne pas donner d'informations personnelles trop précises sur son identité ou ses coordonnées bancaires. « Ne versez pas la totalité de la somme sans avoir vu et reçu votre véhicule. Une véritable société ne vous demandera jamais de verser plus qu'un acompte. Ne cédez jamais à la pression ! Prenez le temps de vérifier les informations qui vous ont été envoyées. Si quelqu’un vous presse, c’est généralement pour les mauvaises raisons », écrit le CEC.

Un virement exécuté est irrévocable, vous avez donc peu de chances de récupérer votre argent. Il est conseillé de préférer le paiement par carte bancaire. « Contactez toutefois votre banque pour connaître les recours dont vous pourriez disposer », conseille le CEC. Enfin, n'hésitez pas à déposer plainte pour faire valoir vos droits.