Patrick Devedjian, le ministre de la relance, s'est félicité dans un communiqué du bilan qualitatif de la prime à la casse, qui a profité selon lui aux constructeurs français et aux véhicules les moins polluants.

Fin décembre, Patrick Devedjian avait annoncé que près de 600.000 primes à la casse avaient été remboursées en 2009, meilleure année depuis 1990 pour les ventes de véhicules particuliers neufs, avec 2,268 millions d'immatriculations. Un chiffre en hausse de 10,7% par rapport à 2008, qui a permis, selon l'estimation du ministère de la relance, de sauvegarder entre 24 et 33.000 emplois dans la filière automobile.

L'heure est désormais au bilan qualitatif. L'analyse des dossiers collectés par l'Agence de Services et de Paiement (ASP), en charge de la gestion du dispositif, a offert quelques enseignements. Le principal : la prime à la casse a surtout bénéficié aux ventes des petits modèles, avec deux types de conséquences.

Conséquence écologique d'abord : les petites cylindrées, moins polluantes, qui ont remplacé des véhicules de dix ans et plus, représentent un gain indéniable en terme d'émission de CO2 du parc automobile français.

Conséquence industrielle ensuite : la prime à la casse a bénéficié majoritairement (60%) aux constructeurs français, mieux placés dans le segment des petits modèles. Au final, la part de marché des véhicules de marques nationales a augmenté de 1,1 point en 2009, à 53,9% contre 52,8% en 2008. C'est Citroën qui le plus bénéficié du dispositif, avec 122.618 primes à la casse, devant Renault (115.311) et Peugeot (101.516).