la Caisse nationale d'Assurance Vieillesse a indiqué jeudi qu'un total de "47,5 millions d'euros" ont été gagnés sur la fraude, en 2010, en matière de retraites. Comme les autres branches de la Sécurité sociale, la CNAV a accru ses moyens de détection pour traquer les fraudeurs.
La CNAV, qui verse les pensions de retraite aux salariés du privé, fait la distinction entre les « préjudices constatés » qui ont atteint 10,14 millions d'euros et les « préjudices évités », qui ont représenté 37,4 millions. « Le préjudice constaté, c'est quand on s'aperçoit qu'une personne perçoit une prestation à tort: c'est un préjudice immédiat, alors qu'un préjudice évité c'est quand on se rend compte, par exemple, qu'une personne a opéré une régularisation de carrière qui n'est pas justifiée et qui peut avoir un impact sur la prestation qui lui sera versée dans le futur », a expliqué le directeur de la CNAV, Pierre Mayeur.
La progression de la lutte contre la fraude à la retraite est due au renforcement des contrôles et à l'accroissement du nombre de postes d'agents anti-fraude. Ces derniers, très peu nombreux il y a encore quelques années, ont atteint le nombre de 75 l'an dernier, contre 44 en 2009. Le nombre d'enquêtes effectuées a atteint 9.608 contre 8.193 en 2009.
1.200 dossiers ciblés
Les fraudes ont notamment concerné ces dernières années les déclarations de carrières longues. Des salariés ayant commencé à travailler très jeunes ont eu la possibilité de faire valider rétroactivement des trimestres pour leur retraite, mais un certain nombre ont parfois triché.
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