Selon des estimations de l'Unedic révélées mardi par La Tribune, la réforme des retraites aura un impact net sur les comptes de l'assurance chômage à partir de 2015, qui culminera entre 440 et 530 millions d'euros en 2018.

Les effets du recul de l'âge légal de départ en retraite sur les comptes de l'Unedic, à savoir un surcoût d'indemnisation des chômeurs mais aussi des cotisations supplémentaires, ne seront en effet pas immédiats en raison de l'application progressive du décalage de l'âge.

Pour bâtir ses estimations, deux scénarios ont été testés par l'Unedic pour la période 2010-2018 : l'un à taux d'emploi à 60 ans inchangé et niveau de salaire constant, l'autre avec une augmentation du taux d'emploi d'un point.

Dans le premier cas, le coût de la réforme pour l'assurance chômage pourrait avoisiner un demi-million d'euros à l'horizon 2018. Selon ce scénario, l'impact net pour l'Unedic s'élèverait à 230 millions d'euros en 2015, 480 millions en 2016, avant de se stabiliser à 530 millions d'euros à partir de 2017.

Pour les allocations chômage, le surcoût financier serait « nul pour l'Unedic jusqu'en 2014, estimé à 1,44 milliard d'euros sur la période 2015-2017 (230 millions d'euros en 2015, 480 millions d'euros en 2016, 730 millions d'euros en 2017) et estimé à 730 millions d'euros par an à partir de 2018 », selon la note. Et pour les cotisations, la recette liée à des cotisations supplémentaires « n'existera pour l'Unedic qu'à partir de 2017 » et est estimée à environ 200 millions d'euros par an à partir de 2017, ajoutent les experts.

Le deuxième scénario serait un peu moins coûteux pour l'assurance chômage. L'impact net du recul de l'âge légal de départ en retraite s'élèverait à 200 millions d'euros en 2015, puis 420 millions d'euros en 2016, avant de se stabiliser à 440 millions d'euros à partir de 2017. Autrement dit, si le taux d'emploi à 60 ans augmentait d'un point entre 2010 et 2018, le coût de la réforme pour l'Unedic serait réduit à 440 millions d'euros à l'horizon 2018, au lieu de 530 millions dans le premier scénario.

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Pour les allocations chômage, ce deuxième scénario prévoit un surcoût financier nul jusqu'en 2014, estimé à 1,27 milliard d'euros sur la période 2015-2017 (200 millions d'euros en 2015, 420 millions d'euros en 2016, 650 millions d'euros en 2017) et à 650 millions d'euros par an à partir de 2018. Et pour les cotisations, la recette liée à des cotisations supplémentaires, estimée à 210 millions d'euros par an, n'existerait aussi qu'à partir de 2017.

Les estimations des experts de l'Unedic prennent en compte les règles actuelles de l'assurance chômage.