La Caisse nationale d'assurance vieillesse des salariés du privé (Cnav) a exclu mercredi toute "fraude massive", alors que le gouvernement a demandé à la Sécurité sociale de vérifier si 1.100 personnes avaient réellement droit aux dispositifs de retraite anticipée.

"Il y a eu de la fraude, c'est indiscutable, mais on ne peut pas dire non plus qu'il y ait eu une fraude massive", a déclaré le directeur de la Caisse, Pierre Mayeur, au cours d'une conférence de presse.

Les 1.112 personnes concernées ont bénéficié d'un dispositif qui "permet à certains assurés, moyennant le versement d'une cotisation minimale, de valider des périodes d'activité ancienne non déclarées par l'employeur au titre de la retraite, ce qui leur ouvre, dans certains cas, le bénéfice de la retraite anticipée pour carrière longue".

Près de 119.000 personnes ont régularisé leurs cotisations entre 2004 et 2007, au titre de ce dispositif, et 103.000 d'entre elles sont parties à la retraite, dont 93.000 pour une retraite anticipée pour carrière longue, selon les chiffres de la Cnav.

Ces chiffres ne comprennent pas les retraités du monde agricole ayant régularisé leurs cotisations auprès de la Mutuelle sociale agricole (MSA) qui sont autour de 55.000, a précisé la Cnav.

Quelque 570.000 personnes, ayant effectué des longues carrières après avoir commencé à travailler jeunes, sont parties en retraite anticipée depuis 2004, toujours d'après la Cnav.

Interrogée au cours de la même conférence de presse sur la possibilité de chiffrer le préjudice, la présidente de la Cnav, Danièle Karniewicz, a répondu: "Ca sera fait en temps voulu. Pour le moment, c'est un peu prématuré".