Selon une étude du cabinet de conseil Mercer, les entreprises comptent bien augmenter les salaires de leurs employés pour faire face à la forte inflation de ces derniers mois.

Alors que l'inflation en France a été mesurée à 4,5% sur un an au mois de juin, selon l'Insee, les entreprises semblent prendre des mesures pour donner un peu d'air à leurs salariés. Et, sans surprise, cela devrait passer par des hausses de salaires.

Dans une étude publiée ce mercredi 19 juillet, le cabinet de conseil Mercer, spécialisé en Gestion des Talents, Santé et Prévoyance, Retraite et Investissement, dévoile son enquête annuelle dédiée aux négociations annuelles obligatoires et à la prime de partage de la valeur, dite aussi prime Macron.

Des hausses pour l'ensemble des salariés

Premier enseignement : « L'enveloppe dédiée aux augmentations du salaire de base prévue pour 2023 a beaucoup augmenté tout au long de la période d'enquête (de novembre 2022 à mars 2023) pour atteindre un niveau médian de 4,95% ». Le cabinet de conseil note cependant de fortes disparités entre les entreprises, puisque les augmentations attendues vont de 2,8% au minimum à 8% au maximum à fin mars 2023.

Les entreprises semblent cependant favoriser les augmentations générales, avec une médiane qui atteint 3% en 2023 (elle était de 1,1% en 2022 et de 0,8% en 2021) alors que la médiane pour les augmentations individuelles atteint de son côté 2% (contre 1,4% en 2022).

Alors que les entreprises interrogées avaient, dans un premier temps, tablées sur une augmentation salariale médiane de 2,8%, près d'un quart (23%) d'entre elles avaient finalement révisé le budget à la hausse, de 0,2 à 3%. Malgré tout, « ces révisions de budget n'ont pas pu couvrir l'inflation qui a été beaucoup plus élevée sur cette période que ce qui avait été anticipé avec 5,2% », note Mercer.

Jusqu'à 1 000 euros de prime Macron

« La raison principale de cette forte hausse est à nouveau de compenser l'inflation », détaille Mercer, qui explique que contrairement aux années précédentes, les augmentations ne sont plus réservées aux salaire les plus bas mais à l'ensemble des salariés, exception faite des cadres supérieurs et des dirigeants.

Enfin, une entreprise sur deux (49%) déclare vouloir verser une prime de partage de la valeur (PPV) en 2023, et 19% assurent qu'elles le feront même si la décision n'est pas encore entérinée. Selon le cabinet Mercer, cette prime irait de 500 à 1 000 euros en fonction des entreprises, pour un montant médian de 800 euros.

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