Banquiers puis assureurs ont rendez-vous à Bercy lors des deux semaines prochaines, selon le quotidien économique Les Echos. Au menu : des efforts réclamés par le ministère sur les tarifs bancaires, les taux de crédit immobilier ou les tarifs d'assurance, face à un pouvoir d'achat rogné par l'inflation galopante en 2022.

Après l'appel du pied, voici la demande appuyée. Fin août, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire félicitait TotalEnergies dans Les Echos pour la remise sur les carburants et invitait les établissements financiers à faire de même : « Les banques doivent prendre des engagements similaires sur les frais bancaires, comme les assureurs sur les primes d'assurance auto et habitation. » Cette fois, ce sera semble-t-il plus qu'une « simple » invitation...

Mardi 13 septembre, les banques. Lundi 19 septembre, les compagnies d'assurance. Voici selon les informations des Echos l'agenda des négociations entre les grands établissements financiers et Bercy. Plus précisément : c'est Bruno Le Maire qui convoque groupes bancaires et d'assurance, dans un contexte tendu pour cause de hausse des prix et de pouvoir d'achat en berne.

Du côté des banques, les efforts consentis envers la clientèle fragile ne semblent pas suffisants du point de vue du ministre. La négociation portera donc une nouvelle fois sur les tarifs bancaires. Mais la demande passe mal. Le quotidien cite un dirigeant bancaire rappelant que les groupes bancaires ont « des entreprises à faire tourner » : « C'est compliqué de figer, voire de baisser des tarifs dans ce contexte ».

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L'échange entre les services de Bercy et les grandes banques, mardi, s'attardera aussi nécessairement sur un marché du crédit immobilier grippé. Bercy aimerait que les banques ralantissent la hausse des taux d'emprunt. Une négociation qui s'étendra aussi forcément à l'assouplissement des taux d'usure (seuil maximum auquel les banques peuvent prêter), réclamé avec insistance par les courtiers en crédit et plus récemment par les notaires.

Quant aux tarifs des assureurs, les compagnies convoquées à Bercy commenceront par mettre dans la balance les propositions émises par la profession. Parmi lesquelles la suppression de la carte verte, ou un « chèque de 100 euros pour les jeunes de moins de 25 ans en recherche d'emploi qui souscrivent un contrat auto », relève Les Echos. Les assureurs proposent aussi le renforcement des filières de réemploi pour les pièces détachées de voitures : l'utilisation de pièces d'occasion pourraient permettre d'abaisser les coûts de réparation. Et par ricochet les tarifs. Au delà de la seule assurance auto, les assureurs rappelleront eux les coûts causés par les événements climatiques exceptionnels en 2022. Les négociations s'annoncent ardues.