Après son envol en 2020 du fait de la crise sanitaire, le ratio de dette publique a amorcé un léger recul l'an dernier, atteignant 112,9% du PIB, tandis que le déficit public s'est un peu résorbé à 6,5%, a indiqué mardi l'Insee.

Si le rebond de l'économie en 2021 a permis ce début d'amélioration des finances publiques, la dette s'est toutefois encore alourdie en valeur absolue de près de 165 milliards d'euros, à 2.813,1 milliards d'euros, tandis que le déficit public a atteint 160,9 milliards d'euros, contre 205,5 milliards fin 2020.

L'an dernier, la dette s'était envolée à 114,6% et le déficit s'était creusé à 8,9%, des niveaux records, selon des chiffres révisés publiés par l'Institut national de la statistique.

Un rebond de courte durée ?

Si les comptes publics ont un peu meilleure mine en 2021, cela s'explique essentiellement par le fort rebond de 7% l'économie française après la récession historique de 8% subie par la France en 2020 à cause de la crise sanitaire.

Cette reprise a notamment permis aux recettes de l'Etat et des administrations de rebondir « vigoureusement » de 8,4%, souligne l'Insee, soit +101,8 milliards d'euros.

La reprise de l'emploi, a notamment entrainé de meilleures rentrées de cotisations, qui ont allégé les comptes de la sécurité sociale.

Sur l'année, les dépenses des administrations publiques (Etat, collectivités et Sécurité sociale) ont elles augmenté de 4%, soit +57,1 milliards d'euros. Elles représentent ainsi 59,2% du PIB, se maintenant ainsi « au-delà de leur niveau d'avant crise », note l'Insee.

La croissance ayant été plus vive que prévu, ces résultats sont un peu meilleurs que ce qu'attendait le gouvernement à l'automne dernier, puisqu'il tablait sur un déficit public de 8,4% et une dette de 114%.

Pour cette année, il prévoit à ce stade de ramener le déficit public à 5% du PIB, notamment grâce à une croissance toujours dynamique de 4%. Mais c'était avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nouvelles dépenses annoncées pour contrer l'inflation.

En 2019, avant la crise sanitaire, la dette s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1%.