Les prix à la consommation en France ont grimpé de 2,8% en novembre, contre 2,6% en octobre, selon une première estimation provisoire publiée mardi par l'Insee.

La hausse des prix s'accélère. Selon une première estimation provisoire publiée mardi par l'Insee, elle a atteint +2,8% en novembre sur un an contre +2,6% en octobre. Sur un mois, la hausse des prix s'élève à 0,4% en novembre, tout comme le mois précédent, ajoute l'Institut national des statistiques.

L'inflation par rapport à novembre 2020 est tirée par une accélération des prix de l'énergie (+21,6%), des produits manufacturés et dans une moindre mesure des services, précise l'Insee. Sur un mois, les prix de services accélèrent tandis que ceux de l'alimentation connaissent un rebond, la hausse des prix des produits manufacturés se poursuit au même rythme et celle des prix de l'énergie ralentit, détaille l'Institut. Concernant les prix alimentaires, ceux des pâtes flambent pour les marques de distributeur.

Inflation « sous-estimée »

L'inflation connaît depuis plusieurs mois une accélération en France, comme au niveau mondial, liée à la reprise de l'économie après les première vagues de l'épidémie de Covid-19, avec notamment une flambée des cours de certaines matières premières et des tensions sur les chaînes d'approvisionnement, notamment des semi-conducteurs.

Dans un entretien aux Echos ce mardi, le vice-président de la Banque centrale européenne, Luis de Guindos, reconnaît que l'institution a « sous-estimé l'évolution de l'inflation en 2021 » Pourquoi ? « Parce que les effets de base liés aux problèmes d'approvisionnement et au coût de l'énergie ont été plus intenses que ce que nous avions envisagé. En 2022, les goulets d'étranglement pourraient durer plus longtemps qu'anticipé. Par conséquent, il existe un risque que l'inflation ne ralentisse pas aussi rapidement et aussi fortement que nous l'avions prévu », explique le banquier central.

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