L'association de consommateurs CLCV a établi une moyenne de prix de 3,71 euros le kilo en moyenne pour les fruits et légumes bio en grande surface, contre 3,48 euros dans les magasins spécialisés bio en moyenne. Un constat contesté par la Fédération du commerce et de la distribution qui explique l'écart par les coûts d'emballage.

Les fruits et légumes bio ne sont pas toujours moins chers au supermarché. C'est la conclusion d'une étude mensée par l'assiocation de consommateurs CLCV. « Les fruits et légumes biologiques de notre enquête se révèlent être en moyenne aussi chers en grandes et moyennes surfaces (GMS) que dans les magasins spécialisés bio », indique la CLCV, qui a établi une moyenne de prix de 3,71 euros le kilo en moyenne pour les fruits et légumes bio en grande surface, contre 3,48 euros dans les magasins spécialisés bio en moyenne.

« Les GMS ne semblent donc pas forcément être les plus intéressantes pour acheter des fruits et légumes bio. Nous recommandons aux consommateurs de comparer les prix au kilo et de privilégier la vente en circuits courts, qui réduit les intermédiaires et les marges et donc souvent les prix de vente », conclut la CLCV. Pour établir ses chiffres, elle s'est basée sur un peu plus de 400 relevés établis par ses militants dans 34 départements, entre le 17 et le 28 octobre dernier, dont 290 relevés en grandes surfaces et 80 relevés dans les magasins bio spécialisés.

Un constat contesté par la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), pour qui « l'absence d'écart de prix entre la grande distribution et le commerce spécialisé reste à démontrer sur un échantillon représentatif ». Elle met toutefois en avant « des surcoûts spécifiques à la grande distribution », relatifs notamment à la « séparation du conventionnel et du bio », soit le prix de l'emballage du kilo de courgettes.

Plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des trois quarts mangent bio régulièrement (au moins une fois par mois) selon le baromètre 2019 de l’Agence bio. Si ces chiffres sont encourageants, le prix reste le principal frein pour 80% des consommateurs qui n’en achètent pas régulièrement ou pas du tout.