Le chômage partiel concerne désormais 8,7 millions de salariés français, a indiqué mercredi la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur Radio Classique.

« C'est plus d'un salarié sur trois », a-t-elle ajouté. « 732 000 entreprises » soit « plus d'une entreprise sur deux » bénéficient de ce dispositif mis en place depuis le début de la crise du coronavirus. La ministre a confirmé que le coût était à ce stade de 24 milliards d'euros, comme l'avait dit le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. « C'est un investissement (...) oui cela va faire de la dette, oui ça va être difficile, mais c'est à ce prix là qu'on va sauver les emplois et qu'on va permettre aussi à notre tissu de petites et moyennes entreprises de continuer à exister », a-t-elle dit.

Le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi en Conseil des ministres permettra en outre « à l'État de garantir les emprunts consentis par la Nouvelle-Calédonie afin de mettre en place un dispositif équivalent au chômage partiel » dans ce territoire, a annoncé mardi Edouard Philippe.

Le dispositif du chômage partiel permet au salarié d'être indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net. Son coût est partagé entre l'État et l'Unédic, l'organisme qui gère l'assurance chômage. Interrogée sur les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie, du tourisme, de la culture et de l'événementiel, Muriel Pénicaud a répété que le gouvernement préparait « un plan de soutien à ces secteurs » qui vont « connaître un peu plus longtemps que les autres des difficultés ».