75,33% des 3,6 millions de bénéficiaires du chèque énergie l'ont utilisé avant la date butoir du 31 mars 2019. Ils ont bénéficié d'une aide moyenne de 152 euros pour régler leurs factures d'énergie.

C'est moins que prévu. Selon un rapport de la Cour des comptes dédié à l'exécution du budget 2018, et publié mercredi, seuls 75,33% des 3,6 millions de bénéficiaires du chèque énergie l'ont utilisé avant la date butoir du 31 mars 2019. Ce dispositif, attribué sous conditions de ressources, peut être utilisé soit pour régler une partie des factures d'énergie, soit pour financer des travaux d'économies d'énergie.

Généralisé pour la première fois l'an dernier, son montant était compris entre 48 et 227 euros. Près de 900 000 ménages ont donc fait l'impasse sur cette aide qui leur avait été envoyée directement à leur domicile, dès le mois de mars 2018. Selon une étude menée en 2017, plusieurs éléments peuvent expliquer la non-utilisation du chèque énergie. Il y a tout d'abord la non-réception du chèque liée principalement aux changements d'adresse qui interviennent entre la dernière déclaration aux impôts et l'envoi du chèque énergie. Parmi les autres motifs, on trouve aussi la perte du chèque par le bénéficiaire, l'oubli de l'utiliser, le manque de temps, l'incompréhension du dispositif ou encore le souhait de ne pas l'utiliser (pas besoin, ne veut pas être assisté...).

Ce taux de non-recours sera certainement surveillé de près par le gouvernement cette année après sa décision d'élargir les critères d'éligibilité, en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Résultat 2,2 millions de personnes de plus vont pouvoir bénéficier du chèque énergie, en 2019, soit en tout 5,8 millions. En effet, le plafond maximum du revenu fiscal de référence a été augmenté, passant de 7 700 à 10 700 euros. L'aide a par ailleurs été revalorisée. Elle est désormais comprise entre 48 et 277 euros pour un montant moyen de 200 euros, soit 50 euros de plus qu'en 2018.