Le déficit budgétaire français s'est creusé de 10,8 milliards d'euros en septembre par rapport au même mois de 2017, pour atteindre 87,1 milliards d'euros, a indiqué vendredi le ministère des Comptes publics dans un communiqué.

Selon le ministère, les dépenses du budget général de l'Etat ont augmenté de 4,1 milliards d'euros en un an, atteignant 246,5 milliards d'euros, contre 242,4 milliards d'euros en août 2017. Les prélèvements sur recettes ont baissé quant à eux d'un milliard d'euros à 44,5 milliards, sous l'effet « du remplacement d'une partie de la dotation globale de fonctionnement des collectivités territoriales par le transfert d'une fraction de TVA aux régions », entrée en vigueur le 1er janvier 2018, précise Bercy.

Les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements), de leur côté, ont reculé de 6,4 milliards d'euros, s'établissant à 231,9 milliards contre 238,3 milliards à la fin du mois de septembre 2017, indique le ministère.

Diminution des recettes fiscales

Cette dynamique s'explique par la diminution des recettes fiscales (-6,8 milliards), liée aux baisses d'impôts décidées par le gouvernement (baisse de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, suppression de l'Impôt sur la fortune ISF...). Le solde des « comptes spéciaux », utilisé pour des opérations budgétaires ponctuelles et spécifiques, comme par exemple la vente d'actions publiques, s'est pour sa part établi à -28 milliards d'euros contre -26,6 milliards fin septembre 2017.

Cette détérioration intervient malgré la non reconduction de « deux opérations exceptionnelles » mises en œuvre en 2017, à savoir la reprise sur le budget de l'Etat du solde du compte de commerce appelé « Soutien financier au commerce extérieur », et la recapitalisation des entreprises du secteur de l'énergie, notamment Orano (ex-Areva).