Le déficit budgétaire français s'est creusé de 7,6 milliards d'euros en mars par rapport au même mois de l'an dernier, a indiqué mardi Bercy, jugeant ce chiffre « peu significatif » à ce stade en raison de la mise en place de l'impôt à la source.

Selon le ministère des Comptes publics, le déficit cumulé du budget de l'Etat sur les trois premiers mois de l'année a atteint 40,7 milliards d'euros, contre -33,1 milliards d'euros fin mars 2018.

Dans le détail, les dépenses du budget général ont atteint 75,2 milliards d'euros contre 74,8 milliards un an plus tôt. Les prélèvements sur recettes se sont établis à 15,7 milliards, contre 13,8 milliards au 31 mars 2018.

Les recettes de l'Etat, nettes des remboursements et dégrèvements, ont atteint de leur côté 65,7 milliards d'euros, contre 76,2 milliards voilà un an. C'est dû à une baisse des recettes fiscales de 10,8 milliards en un an.

Cette baisse s'explique par « la mise en œuvre du prélèvement à la source, qui modifie le rythme infra-annuel des décaissements et des encaissements d'impôt », en raison notamment de l'acompte de 60% des réductions et des crédits d'impôts versé aux contribuables en janvier.

Le solde des « comptes spéciaux », utilisé pour des opérations budgétaires ponctuelles et spécifiques, comme par exemple la vente d'actions publiques, s'est établi à -15,5 milliards d'euros contre -20,7 milliards fin mars 2018.