Antoine Homé, rapporteur de la commission des finances de l'Association des maires de France (AMF), dénonce « la méthode inadmissible » du gouvernement, après que Gérald Darmanin a imputé aux maires la responsabilité des hausses de la taxe d'habitation.

« Que le ministre du Budget distribue des listes d'élus avec des chiffres, c'est une méthode scandaleuse qui consiste à stigmatiser les élus locaux. Ce n'est pas comme ça que le gouvernement rétablira le dialogue avec les territoires », a déclaré le responsable de l'Association des maires de France à l'AFP. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a indiqué dans Le Figaro de vendredi que des augmentations de la taxe d'habitation - dont le gouvernement a engagé la suppression progressive - avaient été votées par 55 communes de plus de 10 000 habitants, et a renvoyé sur les maires la responsabilité de ces hausses.

Le gouvernement « s'en prend une fois de plus » aux « élus locaux »

« En réalité, moins de 15% des communes ont fait varier les taux et pour celles qui l'ont fait c'est en général très faible », soutient Antoine Homé, maire PS de Wittenheim (Haut-Rhin). La moyenne des hausses de la taxe d'habitation, « c'est 0,49%, avec une inflation prévisionnelle qui est aujourd'hui de 2% », souligne-t-il.

« Les collègues élus qui ont fait varier modérément leurs taux l'ont fait pour préserver les services à la population », poursuit l'élu PS, pour qui « le gouvernement, un peu en difficulté, s'en prend une fois de plus très injustement aux élus locaux et à la gestion locale ».