La plateforme de location de vacances Abritel-HomeAway s'est dit surprise par la colère des organisations patronales du secteur hôtelier, qui contestent son partenariat avec l'UEFA Euro 2016 au motif qu'elle ne s'est pas engagée à collecter la taxe de séjour.

« Nous sommes surpris de ce débat sur la taxe de séjour qui témoigne d'une méconnaissance manifeste du fonctionnement des plateformes de location de vacances », a déclaré Vincent Wermus, directeur général de HomeAway France, dans un communiqué publié jeudi.

Collecte de la taxe de séjour

« Des discussions sont en cours entre les représentants du secteur et les pouvoirs publics en vue de simplifier et d'améliorer la collecte » de la taxe de séjour, a-t-il assuré. La plupart des transactions financières entre annonceurs et vacanciers sont réalisées en dehors de la plateforme Abritel, dans la mesure où « l'essentiel de l'activité de la société est basée à ce jour sur la simple mise en relation entre les loueurs et les vacanciers », rappelle Abritel.

« Abritel-HomeAway n'est donc pas en mesure de déterminer le montant de la taxe de séjour applicable ni de la collecter, dès lors qu'il ne peut vérifier si la réservation a bien été réalisée et quels en sont les détails », souligne le communiqué.

Fichier national des taxes de séjour

La société de location en ligne affirme collaborer activement avec la mairie de Paris sur ce dossier et avec les pouvoirs publics pour déterminer une collecte simplifiée de la taxe de séjour. Abritel rappelle que l'association nationale du secteur, l'Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV), dont elle est membre, a lancé un appel le 15 mars pour la création d'un fichier national des taxes de séjour.

La taxe de séjour pour la catégorie « meublés touristiques non classés » s'élève à 0,83 euro par personne et par nuit. Selon un communiqué commun de l'Umih, principale organisation syndicale de l'hôtellerie, et du GNC, Abritel, principal partenaire de l'UEFA EURO 2016 est le seul des professionels de l'hébergement à ne pas collecter la taxe de séjour pour les dix villes accueillant la compétition.