Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert s'est dit dimanche « tout à fait serein » concernant le verdict de la Commission européenne sur le budget de l'Etat français.

« Aujourd'hui, on commence à avoir des discussions avec (la Commission), et je suis beaucoup moins inquiet que vous, je suis tout à fait serein », a-t-il répondu sur RTL, aux journalistes avançant le risque d'une position négative de Bruxelles.

Le gouvernement transmettra mercredi son projet de budget à la Commission, qui s'exprimera ensuite dans les prochaines semaines. Plusieurs critiques ont déjà percé, dont celles du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui a notamment estimé que la France n'avait pas mis à profit le délai accordé par Bruxelles pour réduire son déficit et mener des réformes.

Hypothèses de croissance « raisonnables »

« Le président de l'Eurogroupe s'est exprimé à titre personnel », a jugé Christian Eckert, soulignant qu'il n'avait pas encore été saisi officiellement par la France de son programme budgétaire. Le secrétaire d'Etat a par ailleurs jugé que les hypothèses de croissance sur lesquelles repose le budget 2015 (0,4% en 2014 et 1% en 2015) étaient « tout à fait raisonnables ». « Le FMI vient d'ailleurs quasiment de s'aligner sur nous », a-t-il ajouté, en référence aux prévisions économiques publiées mardi par le Fonds monétaire international.

Concernant le niveau de la dette publique du pays, qui s'est établie à 95,1% du produit intérieur brut à la fin juin, il n'est « pas prévu dans les trois prochaines années » qu'elle atteigne le seuil des 100% du PIB, a assuré le secrétaire d'Etat.

Le gouvernement ne veut pas d'une hausse de la TVA

Alors que le projet de budget est désormais examiné par les députés, « le gouvernement ne soutiendra pas une augmentation de la TVA », a réaffirmé le secrétaire d'Etat au Budget.

Quant à l'amendement déposé par les parlementaires UDI pour intégrer les œuvres d'art dans le calcul de l'impôt sur la fortune (ISF), il a rappelé avoir lui même défendu un amendement en ce sens il y a deux ans, lorsqu'il était député, mais affirmé que désormais, il « exprimerait l'avis du gouvernement ». Enfin, il a assuré qu'il n'y aurait « pas de hausse sensible de la fiscalité sur le tabac au 1er janvier prochain ».