Le déficit de l'Etat français fin juillet s'est creusé à 84,1 milliards d'euros contre 80,8 milliards un an auparavant, ce que le ministère des Finances a expliqué mardi par des « dépenses exceptionnelles » en termes d'investissements.

A Bercy, on faisait valoir que les comptes de l'Etat étaient plombés en particulier par le nouveau programme d'investissements d'avenir, d'un volume total de 12 milliards d'euros, dont 4,6 milliards d'euros ont été déboursés à fin juillet.

Hors frais exceptionnels, dans l'ensemble, le gouvernement a tenu son engagement de maîtrise de la dépense publique (233,5 milliards au 31 juillet, soit -1,9 milliard d'euros sur un an), mais les recettes sont en forte baisse (170,1 milliards, -6,3 milliards sur un an). Le ministère explique dans un communiqué cette baisse à la fois par l'entrée en vigueur du CICE qui fait baisser l'impôt des entreprises, et par des « effets de calendrier ».

Impôt sur le revenu : +9,6% de recettes sur un an

Pour ce qui concerne l'impôt sur les sociétés, son rendement net affiche une baisse spectaculaire liée au CICE de 41,8% sur un an, pour s'établir à 13,6 milliards fin juillet. L'impôt sur le revenu a lui rapporté, en net, 44,6 milliards d'euros jusque fin juilllet, un produit en hausse de 9,6% sur un an, révélateur de l'augmentation de la pression fiscale.

Quant à la TVA, de loin la première source de recettes pour l'Etat, et qui avait augmenté le 1er janvier (taux normal et taux intermédiaire), elle a rapporté 81 milliards d'euros (produit net) de janvier à fin juillet, soit 3,4% de plus que sur la même période en 2013. Jusqu'ici le gouvernement assure qu'une nouvelle augmentation de cette taxe n'est pas d'actualité, même si la morosité économique persistante met à mal les objectifs de la France en matière de réduction des déficits.