Le ministre français de l'Economie Arnaud Montebourg a promis jeudi 30 mesures pour « restituer 6 milliards d'euros aux Français », dans le cadre d'un projet de « loi pour la croissance et le pouvoir d'achat » qu'il entend présenter à la rentrée.

Dans un discours à Bercy sur le « redressement économique de la France », le ministre a également plaidé pour affecter le produit des efforts budgétaires selon une « règle des trois tiers » entre réduction des déficits et baisses d'impôts pour les entreprises et les ménages.

« Un tiers serait affecté à la réduction du déficit public, garantissant notre sérieux budgétaire et la poursuite de l'assainissement des comptes publics », a-t-il détaillé. « Un tiers serait affecté à la baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises (...) Un dernier tiers serait affecté à la baisse de la pression fiscale sur les ménages afin d'améliorer leur pouvoir d'achat ». « Cette règle des trois tiers est de nature à soutenir la croissance, permettant par un autre chemin le rétablissement de nos comptes publics. Et nous pourrions de la sorte nous remettre à créer de l'emploi et cesser enfin d'en détruire », a-t-il défendu.

Les professions réglementées dans le viseur

Parmi les mesures du projet de loi annoncé pour la rentrée, Arnaud Montebourg a précisé qu'il allait s'attaquer aux professions réglementées, comme les huissiers ou les avocats.

Le ministre de l'Economie et du Redressement productif a par ailleurs renouvelé ses critiques à l'encontre de la Banque centrale européenne en appelant celle-ci à lutter plus vigoureusement contre l'euro fort et à racheter de la dette publique.

« Dans un contexte où l'inflation est historiquement faible (0,5% juin) », il a jugé « inévitable que la BCE aille encore plus loin dans les politiques monétaires non conventionnelles en procédant enfin à l'achat de titres de dette publique si l'euro ne baisse toujours pas et si la croissance ne repart pas dans la zone euro », a-t-il affirmé.