La directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), Marie-Anne Barbat-Layani, a indiqué mardi qu'elle n'était pas favorable à la mise en œuvre dans plusieurs pays européens dont la France d'une taxe sur les transactions financières (TTF).

« Est-ce que c'est le bon moment pour mettre en place une nouvelle taxe qui va peser sur le financement des entreprises ? », s'est interrogée la directrice générale de la FBF sur Radio Classique. Marie-Anne Barbat-Layani, qui a pris ses fonctions à la tête de la FBF le 2 janvier dernier, a pointé un « problème de distorsion de concurrence et de délocalisation potentielle puisque ce ne sont pas tous les pays de l'Union européenne qui veulent mettre en place cette taxe et notamment la plus grande place financière, Londres ».

Onze pays de l'Union européenne, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont émis le souhait d'instaurer un projet de taxe Tobin « à l'européenne », mais le projet a pris du retard faute d'accord sur ses contours. Fin janvier, Paris et Berlin avaient indiqué vouloir le relancer.

Prélevée sur toutes les transactions financières

Dans sa proposition, la Commission européenne prévoyait que la taxe, d'un montant de 0,1% sur les actions et obligations et 0,01% sur les produits dérivés, puisse être prélevée sur toutes les transactions financières, à partir du moment où l'une des parties est domiciliée dans un pays participant.