Les prix immobiliers ont baissé de 3,8% à Paris l'an dernier, pour s'établir à 8.094 euros le m2, soit une légère correction et non l'effondrement anticipé par certains, selon le site internet MeilleursAgents.com, qui pointe une raréfaction des acheteurs.

A la fin de l'an dernier, « les prix parisiens avaient en moyenne perdu 6,5% par rapport au plus haut de juin 2011, soit environ 500 euros par m2 », indique le 55e baromètre publié par le site d'agents immobiliers MeilleursAgents.com. En outre, certains marchés de grande couronne, où les prix ont reculé de 5,4% sur l'année écoulée, sont « à l'arrêt », selon le baromètre. Mais en dépit de ces baisses de prix et de taux d'intérêt historiquement bas, les volumes de ventes, eux, sont restés limités. Les volumes de transactions ont ainsi reculé de 7% en Ile-de-France en 2013 sur un an, et de 13% à Paris.

Prix en baisse de 3 à 5% en 2014

Et 2014 devrait suivre la même tendance, selon le site internet, qui anticipe des prix en recul de 3 à 5%. Afin de mieux suivre la dynamique du marché, MeilleursAgents.com a conçu l'indicateur de tension immobilière (ITI), qui mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et le nombre de vendeurs, « en temps réel et par zone ». Selon le site internet, un ITI supérieur à 3 (trois fois plus d'acheteurs actifs que de vendeurs actifs) indique une tendance haussière des prix immobiliers, et un ITI compris entre 2 et 3, une tendance à la stabilité. En-dessous de 2, l'indicateur pointe une tendance à la baisse des prix.

Si l'on comptait jusqu'à 3 acheteurs pour 1 vendeur en 2010, 3 ans plus tard, il n'y a plus que 0,8 acheteur pour 1 vendeur dans les grandes villes et 0,5 acheteur pour 1 vendeur dans le reste de la France.

« Politique restrictive des banques en matière de crédit »

« En trois ans, l'Hexagone semble avoir perdu 80% de ses acheteurs en recherche active, écartés du marché immobilier et de l'accession à la propriété par la suppression des aides à l'achat dans l'ancien, la politique restrictive des banques en matière de crédit, le durcissement fiscal et réglementaire pour les investissements et les résidences secondaires et bien sûr la montée du chômage », commente Sébastien de Lafond, président co-fondateur de MeilleursAgents.com.

Paris comptait , en 2010, six acheteurs pour un vendeur, ce qui explique un marché en hausse avec des prix élevés. En revanche, aujourd'hui, on ne compte plus qu'1,2 acheteur pour un vendeur, d'où la tendance baissière actuelle.