Les prix de l'immobilier résidentiel devraient se stabiliser en 2014 en Europe, à l'exception de la France, toujours en correction, ou de l'Allemagne et du Royaume-Uni, qui devraient connaître une progression, selon une étude de Standard and Poor's (SP).

Selon les estimations de l'agence de notation, la France devrait subir la baisse la plus prononcée cette année (-3%), suivie de l'Espagne (-2%) et de l'Italie (-1%). Aux Pays-Bas, SP anticipe une stabilité des prix.

Marqué par une très forte augmentation de prix (+155%) entre 1997 et 2007, le marché français n'a connu qu'une modeste correction en dépit de la crise, la faute principalement à une offre limitée et à la faiblesse des taux d'intérêts des prêts immobiliers. Une forte hausse de ces derniers dans un avenir proche étant peu probable, ce sont les indicateurs économiques en berne de l'Hexagone qui pourraient provoquer une baisse marquée, a relevé Standard and Poor's.

Hausse des prix pour l'Allemagne et le Royaume-Uni

La France se situe pour l'instant loin des « améliorations marquées au Royaume-Uni (+5%) et en Allemagne (+4%) grâce à leurs meilleures performances économiques », indique SP.

Après une chute estimée à 5% en 2013, le marché immobilier espagnol devrait profiter « de meilleurs indicateurs économiques et d'une demande accrue des investisseurs étrangers ». Mais il pâtit toujours d'une offre largement excédentaire.

Autre pays dont le marché a été parmi les plus durement touchés par la crise, les Pays-Bas semblent encore loin de la reprise en raison notamment de conditions trop restrictives d'accès au crédit, souligne SP. Mais la baisse continue des prix enregistrée depuis 2008 paraît enfin interrompue, en particulier grâce à l'amélioration de la politique budgétaire.

« Le marché immobilier résidentiel de l'Italie a continué de se contracter au cours du deuxième trimestre 2013, en raison de la faiblesse de l'économie italienne et de la persistance des tensions sur le crédit », note SP. La situation italienne inspire cependant moins de craintes à l'agence de notation américaine, dont les prévisions pour 2014 sont plus optimistes qu'il y a trois mois, malgré les risques représentés par « la volatilité des marchés sur la dette souveraine ».

Enfin la contraction du PIB belge en 2013, estimée à -0,1%, n'a pas freiné la croissance du marché immobilier, qui devrait être de +1,5% en 2014.