Le marché immobilier de l'ancien s'est porté « mieux que prévu » en 2013 malgré la « politique du logement floue » menée par le gouvernement, car il a été maintenu « sous perfusion » par des taux de crédit historiquement bas, estime le réseau Guy Hoquet.

« En termes d'activité, le marché en 2013, à défaut d'aller bien, se porte mieux que prévu, et résiste à son premier ennemi : une politique du logement floue, contradictoire », affirme vendredi dans son bilan annuel le réseau Guy Hoquet. Propriété de Nexity, ce réseau de 500 agences immobilières a enregistré une hausse de 4% des  transactions l'an passé.

« La complexité et le nombre de mesures annoncées par le gouvernement ont contribué à créer le flou et à saper la confiance des ménages, accentuant le recul des projets d'acquisition, en particulier ceux des classes moyennes », juge Guy Hoquet. Cependant, l'activité dans l'immobilier ancien a résisté, malgré une conjoncture économique morose. Pourquoi ? « Grâce à la baisse historique des taux tout au long de l'année », dit le réseau, parlant d'un « marché sous perfusion ».

Légère baisse anticipée au 1er semestre 2014

Au premier semestre 2014, en cas de stabilité des taux d'emprunt au niveau historiquement bas d'environ 3%, Guy Hoquet table sur des volumes de vente évoluant entre 0 et -3%, et des prix nationaux, entre 0 et -2%.

Si le marché national affiche une légère baisse de 1,6% des prix au m2 des logements anciens en 2013, le phénomène ralentit, puisque le seul dernier trimestre a vu une légère remontée (+1,3%). Sur la base de ses transactions l'an dernier, le réseau Guy Hoquet chiffre les prix moyens au m2 des logements anciens à 7.875 euros (+0,2%) à Paris, 4.355 euros (-3,8%) en petite couronne, 2.899 euros (-2,1%) en grande couronne et 1.892 euros en province (-0,4%).

L'écart Paris-province s'accentue

Et l'écart entre les prix relevés en province et à Paris s'accentue, passant de 4.462 euros à 6.100 euros en 5 ans, ce qui « coupe la France en deux marchés, celui des villes dynamiques où la demande reste forte, et celui des zones désertées par les services publics et l'emploi », aux prix en baisse. Le recul des primo-accédants, exclus de Paris et des centres des grandes villes dynamiques, renforce la tendance. En quête de prix plus abordables, ils s'éloignent de la capitale, d'où la baisse des prix en petite couronne (-3,8%).

A Paris les prix se stabilisent, mais « il s'agit d'un marché en trompe-l'œil, puisque tenu par les secondo-accédants ». Moins nombreux, ils achètent « des surfaces plus importantes, à des prix plus élevés, d'où la progression du prix au m2 », note Guy Hoquet.